La nuit était fraîche. Mais elle dormait paisiblement dans la moiteur d'un air chauffé plus tôt par le feu de bois maintenant presque éteint. Quelque braises subsistaient tandis que les crépitements s'étaient maintenant envolés en accompagnant ses rêves embrumés vers l'indigo d'une nuit de pleine lune.
Elle dormait depuis peu, à peine une heure, quand ses paupières s'écartèrent de manière imperceptible. Sur sa peau s'agrippaient encore les volutes d'un songe sensuel. Celui d'une femme inconnue la massant lascivement avec une huile à l'odeur de rose. Rêve et souvenir entremêlés, elle se rappela Coraline, sa compagne qui faisait pousser des roses rouges sur le balcon de leur petit chalet niché sur la pente d'une montagne. C'était il y a plusieurs mois maintenant mais chaque détails lui revinrent à l'esprit. Sa peau si pâle contrasté par des cheveux si noirs, son parfum enivrant, sa voix et ses grands yeux verts.
Le rêve rejoignant le souvenir, elle se remémora les nuits chaudes qu'elles avaient passé, enlacées et haletantes, goûtant le fruit défendu. De longues minutes durant, les caresses et baisers passés tourbillonnèrent dans sa tête, ravivant un feu bien différent de celui qui avait brûlé plus tôt dans la soirée.
Allongée sur le ventre, les draps caressaient son dos et ses fesses, chatouillant agréablement sa peau. Elle roula lentement sur le dos, ceci ayant pour effet d'écarter le tissus qui couvrait son corps nu, dévoilant à la lueur pâle de la lune son corps implorant des caresses. Elle plaça sa main gauche sur son ventre et, remontant avec douceur son bras, le bout de ses doigt commencèrent à effleurer sa poitrine. Déjà, elle sentit son téton durcir et entreprit de le cajoler avec tendresse. Repliant sa jambe gauche, son autre main se plaça à côté de la première et elle continua à malaxer ses seins tout en passant régulièrement sur ses bourgeons de rose maintenant dressés.
Son souffle s'accéléra lentement tandis que ses jambes s'écartaient, un feu brûlant appelant à être apaisé. Des gouttes de sueur perlaient sur son corps alors qu'elle descendait sa main entre ses cuisses. Elle frotta doucement ses lèvres gonflées d'excitation et, utilisant ses doigts, elle les écarta, révélant ainsi le cœur du brasier. Son vagin était humide et quelque gouttelettes avaient déjà taché les draps. Dans un soupir saccadé, son majeur trouva son clitoris et pendant que son autre main continuait de jouer avec ses tétons, lentement elle commença un mouvement de haut en bas. Son bassin imprimait un léger mouvement accompagnant ce doigt frivole qui émoustillait son bouton de rose.
Les mouvements se firent plus circulaires et, alors que sa respiration était de plus en plus audible, elle roula pour se retrouver sur les genoux, le visage posé sur son oreiller. Son autre main descendit vers ses fesses et elle fit pénétrer un doigt, puis deux dans son intimité. La cadence augmenta, elle frottait son clitoris et enfonçait ses doigts avec de plus en plus de vigueur alors que des gémissement incontrôlables avaient envahit la chambre. La paume de sa main claquait de plus en plus fort tandis qu'elle plongeait les doigts toujours plus loin. Son vagin se resserrait petit à petit jusqu'au moment ou elle atteignit l'orgasme, son corps pris de spasmes, de la mouille coulant entre ses doigts, cambrée et les fesses relevées, dans un cris chuchoté adressé aux étoiles.
- Coraline !
Elle s’allongea sur le côté, tirant la couverture et reprenant ses esprits. Le feu qui l'avait envahie était rassasié et elle posa le regard sur un vase placé à côté de son lit. Il contenait une unique rose, de la même nature que celle que Coraline faisait pousser. Elle était légèrement fanée. En refermant les yeux elle se dit qu'elle la changera le lendemain. Avant de s'endormir, elle repens
a à une des phrases préférées de Coraline :
- Quand tu n'es pas la, Rose, je regarde nos fleurs. Et mon cœur se languit un peu moins de toi...
